Ma santé et celle des autres

Ma santé et celle des autres

Droits des usagers | Publié le 13.01.21

Etre aidant

Si s'occuper d'un proche est une expérience humaine qui peut être très riche, il faut toutefois éviter les effets pervers liés à ce rôle... 

Si s'occuper d'un proche est une expérience humaine qui peut être très riche, il faut toutefois éviter les effets pervers liés à ce rôle : le risque d'épuisement, le risque d'isolement, le risque pour sa propre santé... Accepter d'être aidé dans son rôle d'Aidant, c'est accepter de se préserver, d'améliorer sa qualité de vie et d'améliorer la qualité de la relation avec la personne aidée. L'important est de ne pas se replier dans un isolement douloureux en pensant que personne ne peut comprendre. C'est tout le contraire ! Beaucoup de personnes peuvent vous comprendre, vous aider, vous informer, vous soutenir.

L’aidant familial est la personne qui aide et accompagne, à titre non professionnel, une personne dépendante ou une personne en situation de handicap dans les actes de la vie quotidienne. Ils s’occupent par exemple d’un proche atteint d’un handicap lourd ou de la maladie d’Alzheimer. Les aidants jouent un rôle essentiel, notamment dans le maintien à domicile de ces personnes. Ce soutien porte sur de nombreux aspects de la vie quotidienne : assistance, participation à l'administration des soins et des traitements, accompagnement psychologique, démarches administratives...

Selon les estimations, le nombre des aidants familiaux en France est compris entre quatre et huit millions (dont 57 % de femmes). Il s'agit le plus souvent du conjoint, d'un parent ou d'un enfant. Leur engagement peut être très contraignant - et se répercuter sur leur santé ou leur équilibre psychologique - ; 34 % des aidants ont, d’ailleurs, eux-mêmes plus de 60 ans et s'occupent d'un parent plus âgé. A titre d'exemple, les aidants d’une personne atteinte d’Alzheimer lui consacrent en moyenne six heures par jour.

Près de la moitié des aidants travaillent en parallèle et doivent donc s’adapter. Si vous êtes dans ce cas, divers dispositifs sont prévus pour vous soulager :

  • l'aménagement du temps de travail et le temps partiel, qui obéissent aux règles du droit du travail et à la convention collective applicable ;
  • le congé de présence parentale, pour s'occuper d'un enfant gravement malade ou handicapé, qui peut aller jusqu'à quatorze mois et donner lieu au versement d'une allocation journalière de présence parentale (Ajpp) par la Caf ou la Msa (régime de protection sociale des professions agricoles) ;
  • le congé de proche aidant ou mise en disponibilité
  • le congé de solidarité familiale, qui vise à l'accompagnement des personnes en fin de vie. D'une durée de trois mois, renouvelable une fois, il peut donner lieu au versement de l'allocation d’accompagnement d’une personne en fin de vie par l'Assurance maladie.

Les aidants familiaux peuvent également bénéficier d'un certain nombre d'avantages sociaux : l'Assurance vieillesse des parents au foyer (Avpf), prise en charge par la Caf, la déduction de l'impôt sur le revenu des frais d'accueil à votre domicile d'une personne âgée de plus de 75 ans, etc.

Là aussi, la loi de décembre 2015 prévoit un dispositif d’urgence en cas d’hospitalisation de l'aidant familial dont la présence est indispensable à la vie à domicile. L'aide peut servir à financer un hébergement temporaire de la personne aidée ou un relais à domicile.

En savoir plus sur travailler et aider un proche :