Avant de découvrir les actions menées par Madame Thiollet et ses collègues, rappelons le contexte et les objectifs du Réseau Sport-Santé. Créé et né en 2007 en Franche-Comté, le but était, et reste, de sensibiliser les personnes inactives aux bonnes pratiques de l’activité physique pour leur permettre d’améliorer leur santé en pratiquant régulièrement. Aujourd’hui étendu à l’ensemble de la BFC, les acteurs de cette initiative ne cessent de faire réseau en proposant diverses actions avec les partenaires de la région.

On peut retrouver parmi les différents axes d’actions, la mise en place du Parcours Accompagnement Sportif Santé (PASS), encourageant les professionnels de santé à prescrire des activités physiques adaptées à leurs patients. S’adressant à un public hétérogène, le réseau met en place des programmes comme la prévention des chutes chez les personnes âgées, ou des activités périscolaires conçues en collaboration avec la fédération des Familles rurales du Doubs.

Madame Thiollet souligne le fait que certaines difficultés sont toujours observées, influençant l’activité physique des plus jeunes. Par exemple, il persiste des inégalités de pratiques et d'accès au sport dues à l'absence de tenues adaptées pour les enfants durant les temps scolaires et périscolaires. Il a donc été institutionnalisé dans certains établissements du Doubs, qu’au moins un jour par semaine, les enfants portent des habits et des chaussures adéquats à la pratique sportive.

La cheffe de projet du Réseau Sport-Santé explique que les Jeux Olympiques 2024 ont été un levier pour sensibiliser les animateurs et les enfants autour des fondamentaux du sport : « courir, danser, lancer, sauter ». À la fin de l'année scolaire, une journée olympique a permis d'impliquer les parents à travers des jeux ludiques et participatifs au sein des accueils collectifs de mineurs impliqués dans le projet. Par le biais de ces temps de périscolaire, ces actions sportives sont identifiées comme un moyen d'engager les familles : « agir sur les enfants, c’est aussi agir sur les parents ».

L'objectif pour 2025 est de proposer, en partenariat avec des clubs locaux, des créneaux d'activités physiques pour les parents parallèlement à ceux des enfants, de ce fait, tous les membres de la famille s'impliquent dans une démarche de santé.

Divers axes de travail sont traités, et notamment avec le CHU de Dijon sur des sujets, tels que le diabète ou l’obésité. Les journées organisées par le réseau et les partenaires ont pour vocation de mettre en lumière différents constats de santé publique. 

En adéquation avec ces objectifs, la journée dédiée au « sport santé féminin », organisée à Besançon les 9 et 10 décembre 2024, a pour finalité de présenter l’évolution des comportements, des freins, des leviers et des motivations à la pratique sportive lors des transitions de la vie de la femme afin de mettre en exergue et sensibiliser les citoyens sur les inégalités de genre en matière d’activité physique.

Le Réseau Sport-Santé et ses acteurs placent la démocratie en santé au cœur de ses actions en travaillant déjà en lien avec certains Conseils Territoriaux de Santé (CTS), notamment celui de la Côte-d'Or. L’objectif est de faire selon la cheffe de projet du réseau, « culture commune sport-santé », par le biais des instances afin de renforcer le lien entre le milieu médical et le milieu sportif et de sensibiliser les citoyens sur la pratique régulière d’une activité physique. Pour Madame Thiollet, ces actions visent à rendre le sport accessible à tous et à promouvoir des objectifs simples, tels que marcher 30 minutes par jour, intégrables dans une routine quotidienne. Ces gestes et petits mouvements sont réalisables par tous, et peuvent avoir un impact significatif sur la santé publique.

Ainsi, le réseau continue de développer des stratégies innovantes pour promouvoir l’activité physique, avec l’objectif d’être plus en mouvement, un réflexe quotidien pour l'ensemble de la population dans toute la région Bourgogne-Franche-Comté.

Chloé Ramillon